Le Ramesseum : les récentes recherches et leur apport à la connaissance d’un site archéologique de Thèbes-Ouest

Ramsès II. Vignette d'une colonne de la salle hypostyle du Ramesseum.  © Christian Leblanc

Ramsès II.
© Christian Leblanc

Samedi 26 mars 2011, Bordeaux

Association Girondine d’Égyptologie

Depuis plus de deux décennies, la MAFTO fouille et étudie, en partenariat avec le Conseil Suprême des Antiquités de l’Égypte, l’un des monuments les plus prestigieux de Thèbes-Ouest : le Ramesseum, édifice construit à la gloire de Ramsès II, au xiiie siècle avant notre ère. Conservatoire de la mémoire d’un règne qui a marqué ostensiblement l’histoire du Nouvel Empire, ce temple fait aujourd’hui partie du patrimoine culturel de l’humanité, selon l’inventaire établi par l’UNESCO.

«Temple de millions d’années», pour reprendre l’expression des anciens Égyptiens, cette grande fondation royale, n’était pas simplement un lieu de culte, mais également un centre économique et administratif, voire socio-culturel, une sorte de délégation provinciale de l’autorité du souverain dans la métropole de Thèbes. De grands intendants en furent les directeurs : Tia, le beau-frère de Ramsès II, mais aussi Khay, Nebsoumenou, Khnoumemheb, Ramsèsnakht, Horimès, Ourkhiya et Youpa, dévoués serviteurs de l’institution royale.

Dans le but de mieux connaître la véritable vocation de ce temple mais aussi son fonctionnement sous ses différentes facettes, une exploration archéologique systématique a été entreprise dans l’édifice de pierre ainsi que dans le vaste complexe en brique crue qui l’entoure sur trois de ses côtés. Occupant une superficie qui couvre près de dix hectares, entre les temples d’Amenhotep II au nord, et de Thoutmosis IV au sud, l’aire sur laquelle fut érigé le temple de Ramsès II recèle une très longue histoire qu’il convenait également d’examiner. C’est le fruit de ces recherches qui sera présenté au cours de cette conférence. Utilisé d’abord par une nécropole de la Deuxième Période Intermédiaire, l’espace fut ensuite récupéré au cours de la XVIIIe dynastie. Scellant par sa construction ces tranches d’histoire, le Ramesseum qui fonctionna jusqu’à la fin de l’époque ramesside fut, après son abandon, repris par les prêtres d’Amon. Il devint alors, pendant le Troisième Période Intermédiaire, l’un des plus importants cimetières de la rive occidentale, avant d’être finalement transformé en lieu de culte à l’époque chrétienne. L’avancée des travaux concernant plus particulièrement l’époque de Ramsès II sera également exposée, de même que les efforts menés pour la restauration et la valorisation de ce grand temple, que J.-F. Champollion considérait comme «le plus beau et le plus pur à Thèbes, en fait de grands monuments»

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