Les temples de millions d’années
Affiche du colloque
Le Conseil Suprême des Antiquités (CSA), en association avec la Mission Archéologique Française de Thèbes-Ouest (MAFTO / UMR 171 du CNRS) et le Ministère des Affaires Étrangères et Européennes, organise, dans le cadre de l’année franco-égyptienne de la science et de la technologie, un colloque international intitulé : “The Temples of Millions of Years and Royal Power at Thebes in the New Kingdom: Science and New Technologies applied to Archaeology.” Le colloque sera présidé par M. Zahi Hawass (Secrétaire général du CSA) et par Mme Catherine Brechignac (Présidente du CNRS). Il se tiendra du 3 au 5 janvier 2010, à la Bibliothèque Suzanne Moubarak (Louqsor). Les communications auront lieu en anglais, français ou allemand et les actes seront publiés fin 2010.
Attestés à partir de la XIIIème dynastie, les « temples de millions d’années » vont notamment se développer tout au long du Nouvel Empire, tant dans le Delta que dans la vallée, voire jusqu’en Nubie et au Soudan. Ceux de Thèbes, que l’on désigne encore parfois sous le nom très restrictif de « temples funéraires » ont laissé d’importants vestiges. Les recherches conduites depuis plusieurs années sur ces monuments permettent aujourd’hui une nouvelle réflexion, non seulement sur leur fonction cultuelle et liturgique, mais encore sur leurs aspects économico-administratifs. Temples de culte royal et de divinisation, ces prestigieux mémoriaux qui proclament pour l’éternité la gloire de leurs pharaons constructeurs, ont été parallèlement de véritables satellites au service du pouvoir monarchique. Le colloque international qui se tient à Louqsor, sous les auspices du Conseil Suprême des Antiquités, du CNRS et du Ministère français des Affaires Étrangères et Européennes (MAEE), a pour principal objectif de mieux comprendre la réelle vocation religieuse mais aussi temporelle de ces fondations royales, en fonction des travaux et des études que mènent les missions archéologiques égyptiennes et étrangères. Dans cette perspective, il était nécessaire de présenter également l’apport actuel des sciences et des nouvelles technologies mises au service des égyptologues, pour explorer, restaurer et valoriser ces monuments, dont on perd la trace au cours de la Troisième Période Intermédiaire. Associés à l’évolution de la théocratie qui a marqué ostensiblement l’histoire de l’institution royale dans l’ancienne Egypte, la vie et la mort des temples de millions d’années s’inscrivent dans le passage du roi-prêtre au prêtre-roi.