L’éducation dans l’Égypte ancienne, la formation des scribes et les institutions d’enseignement

Les scribes dans la tombe du général Horemheb, à Saqqarah. © Jean-Claude Kuhn

Scribes dans la tombe d'Horemheb.
© Jean-Claude Kuhn

Conférence de Christian Leblanc.

Le jeudi 18 Mars 2010, de 18h30 à 20h00, Marseille.

Amphithéâtre HE1, Hôpital d’enfants de la Timone, Bd. Jean Moulin – 13005 Marseille (parking public Timone, métro ligne 1)
Renseignements : 06 80 20 28 23 ou 06 76 01 22 35 ou provenceegyptologie@yahoo.fr
Inscriptions : Provence Égyptologie, 13 Avenue Védrines – 13009 Marseille, ou sur place le jour de la conférence.
Site web : www.provenceegyptologie.org

La «Maison de Vie» était essentiellement une institution où l’on préparait les futurs scribes à leur métier. Selon leur compétence, voire leur vocation, les élèves pouvaient être orientés vers des disciplines intellectuelles ou manuelles. Si l’enseignement religieux y tenait certainement une place importante, les témoignages recueillis suggèrent également que bien d’autres matières pouvaient y être enseignées : les mathématiques, l’astronomie, la médecine, la diplomatie, la géographie, les arts de l’architecture, de la sculpture et du dessin … Sans doute même que certaines de ces institutions, notamment celles qui étaient implantées dans les grands centres théologiques du royaume, apparaissaient comme de véritables centres d’excellence.
S’il est encore difficile d’établir le fonctionnement des institutions scolaires dans l’Égypte ancienne, on imagine en revanche que les jeunes enfants apprenaient d’abord les rudiments de l’écriture et de la lecture, avant d’entrer en apprentissage.
Des fouilles récentes ont permis d’identifier l’école du Ramesseum, localisée à proximité de la porte sud du temenos, entre les cuisines et le palais royal. Elle couvre une superficie d’environ 700 m2, et les composantes de ce bâtiment, de plan rectangulaire, sont constituées de trois unités indépendantes et mitoyennes, comprenant chacune des salles et de petites cellules, que séparaient des cloisons ou des murs de brique crue. La découverte sur le sol du parvis d’un certain nombre d’ostraca et de jeux de billes, suggère que, comme dans les actuelles écoles coraniques (kuttâb) de l’Égypte rurale, les leçons ou les cours étaient donnés en plein air. Un portique couvert devait protéger les élèves du soleil, ainsi que le confirme, sur le dallage en terre crue (dakka), la présence de cavités circulaires dans lesquelles avaient été enfoncés des poteaux ou mises en place des colonnes en bois. La documentation jusqu’à présent rassemblée sur tout le périmètre de l’école — plus de 250 ostraca et ébauches d’apprentis-sculpteurs, est très significative sur la nature et le niveau des enseignements dispensés.

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