Anthropologie

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Les momies et les restes humains sont traités directement sur le terrain par l’anthropologue de la mission. Ce travail, réalisé en partenariat avec les égyptologues, a permis de s’interroger au fil des découvertes, sur les méthodes ou rituels d’inhumation, sur les procédés techniques associés à l’embaumement, sur les équipements d’éternité qui entouraient les morts, et sur la typologie et la pathologie des individus examinés. Trois enquêtes sont menées simultanément en raison des chronologies qu’offre le site : sur la nécropole de la Deuxième Période Intermédiaire ; la nécropole du Nouvel Empire (XVIIIème dynastie) ; et celle de la Troisième Période Intermédiaire (la plus dense en raison des abondants restes humains que recèle le site). Récemment, les fouilles ont encore livré les vestiges d’une nécropole d’époque copte, située le long du bas-côté nord du temple, ajoutant un chapitre complémentaire aux enquêtes jusque-là entreprises.

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Des résulats sont déjà tangibles, en ce qui concerne l’évolution des rituels funéraires et du concept de la mort : la pauvreté du mobilier qui accompagne les défunts à la Troisième Période Intermédiaire, ne résulte certainement pas d’une pauvreté économique, mais relève bien plus d’une nouvelle perception de la mort, par rapport au Nouvel Empire où les biens matériels s’entassaient encore dans le contexte des tombes. À la Deuxième Période Intermédiaire, la disposition de petits silex taillés autour des défunts, montre un type d’inhumation particulièrement original, qui n’avait pas encore été relevé jusqu’ici dans les nécropoles égyptiennes de cette époque. Ces constatations observées dans la nécropole localisée sous le parvis de l’école du Ramesseum (secteur STO) ont pu être faites également lors du dégagement d’une tombe sise en contrebas du temple d’Amenhotep II, que fouillent nos collègues italiens (Mission archéologique du CFB, Como).