Chimie

Analyse non invasive de polychromie réalisée par spectrométrie de fluorescence de rayons X (appareil portatif).
Face occidentale du deuxième pylône du Ramesseum (côté nord). © Yann Rantier

Analyse de la polychromie.
© Yann Rantier

Les missions qui ont été conduites jusqu’à présent sur le terrain par les chimistes de l’équipe, ont permis la mise en place d’un programme portant d’une part, sur l’étude des pigments, mortiers et enduits, puis d’autre part, sur l’étude des résidus organiques. Il a été possible à partir de ce travail d’orienter plus précisément les recherches et de rassembler un certain nombre de données qui devront être exploitées dans un proche avenir. Pour ce qui concerne notamment l’étude des pigments, il a été convenu que la recherche s’étende également aux tombes des fonctionnaires de Ramsès II qui étaient en activité au Ramesseum pour mieux définir les techniques artisanales utilisées à l’époque. Dans cette perspective, il serait également intéressant de pouvoir établir des comparaisons avec les tombes ramessides découvertes dans la nécropole de Saqqarah (notamment celles du règne de Ramsès II). La méthodologie reste un sujet sensible, car elle nécessite le plus souvent des prélèvements qui doivent être étudiés à l’étranger, ce qui exige au préalable, un accord du Conseil Suprême des Antiquités. Sur le terrain, un matériel portatif a déjà fait ses preuves pour certains types d’analyses, mais pour d’autres, seul le laboratoire peut permettre des investigations plus exhaustives. La mise en place de partenariats avec les départements scientifiques égyptiens concernés est certainement la solution la plus appropriée, car elle pourrait apporter de surcroît la possibilité d’échanges, de recherches thématiques communes, voire de formations spécifiques pour de jeunes chercheurs. C’est dans cette perspective, soucieuse de ne pas porter atteinte aux monuments étudiés, que S. Pagès-Camagna a pu présenter une communication sur l’analyse physico-chimique non invasive des matériaux de la polychromie des monuments égyptiens, dans le cadre du colloque international qui s’est tenu à Louqsor du 3 au 5 janvier 2010 pour L’Année franco-égyptienne des sciences et des nouvelles technologies.