Le palais royal

Deux portes ouvrant sous le portique sud permettaient d’accéder aux salles d’apparat du palais royal. L’édifice comprenait en façade, une « fenêtre d’apparition », située dans l’axe nord-sud du bâtiment, dont on devine encore quelques rares vestiges. Par cette ouverture pourvue probablement d’une rambarde, le roi pouvait apparaître lors de cérémonies particulières, dont celles associées à la remise de récompenses à ses fonctionnaires méritants.

Les ruines du palais royal du Ramesseum. © Christian Leblanc/CNRS

Palais royal.
© Christian Leblanc/CNRS

Le palais comprenait une grande salle de réception pourvue de colonnes palmiformes, donnant accès à la salle du trône, où se déroulaient les audiences. Une estrade en pierre avec quelques marches est encore visible au fond de cette pièce. Plusieurs salles annexes bordaient à l’est et à l’ouest, le corps principal du palais.

Une troisième porte, située à l’angle sud-ouest de la première cour, permettait d’atteindre par un long corridor, les appartements privés du roi et de la famille royale, aménagés derrière le complexe officiel.

Le palais royal du Ramesseum qui a servi de modèle à celui de Ramsès III à Medinet Habou, ne peut être considéré comme la résidence du roi. Il s’agissait plutôt d’un palais de fonction, utilisé de façon temporaire lors de ses visites à Thèbes.

À la mort du Ramsès II, ce palais devint la résidence du ka (double) royal, avant d’être transformé en salle de requêtes vers la fin de l’époque ramesside.

Christian Leblanc