Les celliers et la « salle du trésor »
Cet ensemble de magasins voûtés, en brique crue, vieux de plus de 3.000 ans, est unique par son état de conservation et digne d’admiration.
On accédait jadis à cet espace par une porte dont le seuil en pierre est encore visible. Les lieux ont été fortement dégradés à partir du milieu du xe siècle avant notre ère, lorsque le temple fut transformé en nécropole par les prêtres thébains. Cependant, on peut encore voir au sol les bases des colonnes du portique qui longeait les magasins au nord-ouest, et conférait à ce secteur un caractère majestueux. Une large allée permettait d’accéder à une estrade, située à l’ouest, où siégeait probablement le responsable du temple, lors de la livraison des denrées et des produits divers.
Sur la droite, une grande salle à colonnes, dont quelques tambours à pans coupés sont encore en place, a été identifiée comme le per-hedj ou « salle du Trésor ». Plusieurs directeurs du Trésor du Ramesseum sont connus, dont Tiâ, beau-frère de Ramsès II. Au fond de cette salle, contre le mur est, se trouve l’entrée (aujourd’hui condamnée) de la tombe de Sehetepibrê, qui avait été jadis dégagée par J.E. Quibell.
Les fouilles menées à l’intérieur et aux abords de ces dépendances ont livré des milliers de fragments d’étiquettes de jarres à vin qui indiquent l’année du règne de la récolte, sa qualité, l’origine géographique et même les noms des domaines et des vignerons.
Plus à l’Est, dans un autre groupe de magasins étaient stockées les jarres d’huile d’olive.
Christian LeblancMonique Nelson